« Nous n’avions pas grand chose avant la guerre, c’est encore plus compliqué maintenant »
« Nous n’avions pas grand chose avant la guerre, c’est encore plus compliqué maintenant »
explique Ibrahim, directeur de l’école et membre du conseil local dont la responsabilité est entre autre la bonne utilisation des ressources en eau. A côté du réservoir installé par Action contre la Faim, le précédent, d’une capacité moindre et surtout en mauvais état n’est plus utilisé. « Il y avait des trous dans l’ancien, on perdait de l’eau, il fallait attendre longtemps pour que tout le monde se ravitaille mais surtout il y avait beaucoup de cas de malaria et de diarrhées dans le village. Depuis que nous avons ce nouveau tank, il n’y en a presque plus et tout le monde a de quoi satisfaire ses besoins ». Outre l’installation de la citerne, Action contre la Faim a mené une campagne de sensibilisation auprès des villageois ainsi que dans l’école. Ces projets sont menés avec le soutien du service d’aide humanitaire et de protection civile de la Commission européenne (ECHO). L’établissement scolaire dans lequel enseigne Ibrahim est encore intact mais de nombreux autres ont été transformés en casernes par les Houthis avant d’être bombardés par la coalition. La situation est devenue critique dans de nombreux villages. Plusieurs personnes du village ont été arrêtées alors qu’elles tentaient d’atteindre le port. Certaines sont parvenues à se rendre en mer mais elles restent près des côtes car les avions de la coalition militaire survolent la zone en permanence et c’est très difficile de travailler. « Nous n’avions pas grand chose avant la guerre, c’est encore plus compliqué maintenant », explique Ibrahim dans un soupir.